Je m'intéresse à la manière dont nous rangeons nos fichiers au sein de dossiers. C'est-à-dire que pour un projet x, nous allons usuellement créer un dossier nommé en fonction du projet dans lequel sera rangé tous les fichiers nécessaires à la création du projet. Ainsi, pour un projet fini, nous pourrions faire l'archéologie de son dossier et retrouver, grâce aux fichiers qui y sont rangés, toutes les étapes de son élaboration, de sa conception, de sa création et voir même de sa fabrication. Ce dossier et la manière dont il est rangé/organisé serait alors révélateur d'un processus de création. La manière dont la (ou les) personne(s) à l'origine du projet ont rangé tous ces fichiers serait une trace de leur processus, de leurs réflexions. Nous pourrions comparer le dossier en lui-même à une image de pensée. Partant de ce postulat, je me demande comment comprendre, analyser ces manières de ranger/d'organiser ces dossiers et fichiers pour voir quelles sont leurs influences sur nos systèmes de pensée et quelles influences ont nos ces systèmes sur eux. Voir si modifier le rangement/l'organisation transforme également les processus et donc l'élaboration du travail.
Si les manières de ranger non réfléchies pourraient presque être qualifiées d'innées (même si probablement fortement influencées par l'interface du système d'exploitation), une fois que nous commençons à vouloir les analyser, les comprendre et les travailler avec elles, nous organisons ce rangement. Il devient un rangement "réfléchi". C'est-à-dire qu'en fonction de critères que nous aurions choisis (ou de contraintes qui nous seraient imposées) nous allons ranger nos dossiers et fichiers d'une manière particulière. À mon sens, il y aurait deux grande branches qui définiraient les types d'organisations possibles : le Pragmatisme et la Recherche. Le pragmatisme serait l'idée d'organiser son rangement dans un but purement utile et la recherche, l'idée d'organiser son rangement pour générer un processus créatif. En soi, ces deux branches ne sont pas opposées et de nombreux passages entre-elles existent.
Pragmatisme :
Cette branches contient trois grandes principes d'organisations que je pense décrire. Elle ne sont pas exhaustives mais proviennent de mes observations sur ma propre pratique. J'ai ainsi pu relevé jusqu'à présent :
Permettre à un groupe de travailler sur les mêmes fichiers sources et ainsi les rendre le plus accessible possible. En effet, si nous avons tous des habitudes face aux interfaces, applications et logiciels (soit que nous avons les personnalisé en fonction de nos habitudes soit que nos habitudes se sont forgées face à eux), il est difficile pour une personne externe de s'inscrire un sein du projet de quelqu'un d'autre. Il lui faudrait rentrer au sein du système mis en place par la personne qui en serait l'auteur. Prendre le temps de comprendre son fonctionnement. Ainsi, nous pourrions avoir l'envie d'organiser nos fichiers et dossiers d'une manière claire et simple, voir neutre, et d'imposer à tous cette même organisation. (Questions auxquelles j'ai été confronté lors de mon stage au sein d'une agence de production web, cet été.)
Recherches
La brande de recherche est le coeur de l'analyse de mon mémoire. (Par rapport à cela, les différentes parties exprimées auparavant ne sont pas là uniquement pour un but d'exhaustivité de l'analyse, mais simplement parce que je considère qu'elles sont indissociable.)
L'idée étant, vu que le rangement organisé de nos fichiers peut être révélateur d'un système de pensée, il est envisageable qu'il en devienne un. Nous pourrions tenter de construire un système de pensée, (ou plus modestement, d'influencer le notre) en modifiant notre rangement "réfléchi". Par exemple, en reprenant le troisième principe "pragmatique", nous pourrions considérer l'arborescence de rangement comme un espace et ainsi effectuer une comparaison entre la création d'un espace physique (un lieu de travail par exemple) que l'on jugerai plus propice à la productivité et le rangement d'un ordinateur nous permettant d'être plus actifs. D'un autre côté, forcer certains principes rangement pourraient nous amener à créer des corrélations, voir des coïncidences d'idées qui ne seraient pas apparues autrement (presque reliée à la sérendipité, l'idée étant de produire des moyens imprévus). Dans la même idée, toujours en considérant le bureau comme un espace, nous pourrions considérer les systèmes de pensée comme relevant eux-même d'espaces. Partir sur une notion spatiale de nos systèmes de pensée et presque arriver à trouver un parallélisme entre l'univers numérique et l'univers de la pensée. (à travailler, pas encore assez clair)
Pour continuer, nous nous construisons principalement par des projections de notre esprit dans notre environnement et que, par ce biais, notre confrontation au numérique transforme profondément nos archétypes de pensée. Ainsi, projetant notre processus de réflexion au sein du système de rangement que nous employons, ils vont tout deux se transformer, voir devenir hybride. (Presque interdépendant). Là, deux points de réflexion se croisent. Une première partie serait de dire que lorsque nous commençons à organiser nos manières de ranger pour qu'elles deviennent "réfléchies", nous nous basons sur l'interface, le système qui à été mis en place par les développeurs du système d'exploitation employé pour cela. (Dossier, Sous-dossier.) Ainsi, notre rangement est contraint par cette limite de base. En effet, ce sont, en soi, des espaces destinés à être utilisés et on été pensé pour. Nous évoluons ainsi dans des espaces pré-pensé pour diriger notre action.
Et nous pourrions nous demander dans quelle mesure l’interface influence nos actions et systèmes de pensée ? Mais aussi, quelle dépendance se crée au fonctionnement de l'interface, de l’application, du logiciel ? (à développer.)
La seconde partie de ces deux points de reflétions se base su l'idée que notre pensée n'est pas uniquement composée de systèmes raisonnés (et c'est la ou le terme système n'est plus adéquat) mais nous fonctionnons également au travers d'émotion, de sensible et d'affect. Ainsi, si nous nous projetons au sein de ces univers numériques et, que par métonymie, nous projetons nos systèmes de pensée au travers de rangements "réfléchis", nous n'y projetons pas que le côté raisonné notre pensée, mais également tout le sensible, l'affect et l'émotion qui viennent avec. Ce rangement, qui lui est à la base un système purement"mathématique", se voit injecter tout une part de sensible pour lesquels il n'est pas fait. Et, vu que nous fonctionnons, nous nous construisons en récupérant, interprétant ce que nous renvoient ces environnements au seins desquels nous nous sommes projetés, je me demande ce que peut nous renvoyer un rangement au sein duquel nous aurions projeté du sensible. Et à quel point le fait que ce soit des systèmes pré-pensé influe sur cette récupération. Comment évolue ce point de passage entre la pensée et l'ordinateur en lui même ?
Pour étayer l'idée, je rapproche cette notions à ces objets au sein desquels à été inséré une telle part de sensible, d'émotivité et d'affect qu'ils finissent par prendre une place qui n'est pas du tout la leur à la base. Je pense aux objets à caractère magique des civilisations primaire, ou la spiritualité se plaçait au travers de l'objet qui devenait réceptacle des volontés ou des incarnations divines. Ou encore des monuments aux morts, qui étaient des objets sériels fabriqués en masses par des fonderies, mais au sein desquels à été inséré tout le deuil des familles des disparus et le respect, l'affect qu'impose la cérémonie, l'hommage. Au final, ce sont des objets qui, n'ayant aucune valeur émotionnelle de base, vu que produit en masse ou simple assemblage, prennent une valeur conséquente, soit par leur conception, soit par l'affect qui à été projeté à l'intérieur.
Aussi, ne pourrions-nous pas tenter de créer un rangement organisé qui prendrait entièrement part à l'aspect sensible de la réflexion ? Jusqu'à quel point, partant de ce principe de passage entre la pensée et le numérique, l'ordinateur devient-il une extension corporelle, mémorielle et même organique ? Quelles valeurs prendraient nos systèmes s'ils devenaient des objets ritualisés (les exemples cité ci-dessus prenant presque toujours part à un processus de ritualisation) à même de devenir des espaces différents, n'ayant pas le même statut ?
—————
Une partie que je souhaite inclure dans mon mémoire car je la considère comme partie prenante de la réflexion, est une tentative de définition de l'ordinateur. Le but de tenter de décrire la limite qui existe entre cet objet et l'outil / l'espace / le médium qu'il représente. Explique pourquoi il se situe au delà d'une extension organique liée à un usage précis et devient, en quelque sorte, une extension de la pensée, des processus et des fonctionnements. Qu'ils soient réfléchi ou non.
Au sein de ma recherche, je suis confronté à un problème de termes bien spécifiques à l'emploi d'un ordinateur. Car, si en français "classer", "classifier", "ranger", "trier", "organiser"... sont des synonymes, ils ont ici une signification bien particulière. Ainsi, pour éviter tout amalgame ou contre-sens, je tente de mettre des mots sur les actions bien précises que j'analyse. Ils n'ont, bien entendu, aucune valeur de définition, j'essaye simplement de trouver des expressions au plus proche du sens que leur donne. D'autres définitions présentes dans ce lexique pourraient parraître non-utile car tombant sous le sens, cependant je tente de clarifier leur définition.
(C'est encore à retravailler)
Fichier : Par fichier, j'entends tout les documents utilisé par l'utilisateur de l'ordinateur et pouvant potentiellement être rangé. Partant du principe qu'un ordinateur ne fonctionne qu'à partir de fichiers dont il va se servir pour agir sur des fichier permettant de créer d'autres fichiers ayant la valeur de traces des actions qu'il a pu effectuer. (une application, un logiciel, un système d'exploitation n'étant que du code placé au sein de fichiers permettant de créer d'autre fichiers via l'utisation de l'ordiateur.)
Dossier : Le dossier est un groupe contant plusieurs fichiers et pouvant être nommé. La base du rangement sur ordinateur fonctionnant via une arborescence de dossiers et de sous-dossiers.
Rangement : Par rangement, j'appelle la manière que nous avons de ranger nos fichiers de manière "innée". C'est-à-dire, la manière dont nous rangeons de base. Comme si quelqu'un rangeait tous ses fichiers sur son bureau, ou se serait crée des dossiers nommé simplement, ou utiliserait les dossiers "images" "document" présent naturellement au sein de l'interface. Ce rangement est ici considéré comme non réfléchi et presque construit de manière archaïque. Un équivalent employé serait "Rangement inné".
Organiser : Par Organiser, j'entends l'action de réflechir sur les manières que nous avons de ranger et donc de trouver des systèmes pour organiser ce rangement. Ce que j'appelle également "Rangement réfléchi"
Archivage : Archiver tente ici d'être au plus proche de la définition "d'archivage électronique". C'est-à-dire, l'action de stocker et de conserver des dossiers. Néanmoins, je restreins ici ce terme à l'idée d'un stockage en fin de cycle, c'est-à-dire, une fois que toutes les actions concernant un projet ont été effectuées. Il existe un archivage actif, ou un projet serait archivé dès le départ et ou les informations le concernant seraient archivées au fur et à mesure. Cependant, ce type d'archivage est le principe de base de ce que j'appelle un "rangement réfléchi" et je préfère ainsi restreindre le terme pour éviter les contradictions.
My Mother Was a Computer: Digital Subjects and Literary Texts
How We Became Posthuman: Virtual Bodies in Cybernetics, Literature, and Informatics
(Non définitive)
"La condition numérique"
— Jean-François Fogel et Bruno Patino - broché - 216 pages - Grasset (3 avril 2013) - Essais Français.
"Un monde de données"
— Hubert Guillaud - ePub - 314 pages - publie.net (13 décembre 2011) - Washing Machine.
"Pour un humanisme numérique"
— Milad Doueihi - broché - 177 pages - Seuil (10 février 2011) - La Librairie du XXe siècle.
"Le tournant numérique
de l'esthétique" — Nicolas Thély - ePub - 200 pages - publie.net (25 janvier 2012) - Critique & Essai.
"Can jokes bring down governments ?" — Metahaven - ePub - 49 pages Strelka Press (1 avril 2013).
"Digital Studies"
— Organologie des savoirs et technologies de la connaissance - Bernard Stiegler - broché - 192 pages - FYP EDITIONS (10 mars 2014) - Nouveau monde industriel.
"L'invention du quotidien"
— Michel de Certeau - poche - 347 pages - Gallimard - Nouv. éd. (1990) - Folio essais.
"Penser/classer"
— Georges Perec - Broché - 175 pages - Seuil - La Librairie du XXe siècle (6 mai 2003) - Librairie du XXIe siècle.
"La culture du narcissisme"
— Christopher Lasch - poche - 332 pages - Flammarion (8 septembre 2008) - Champs Essais.
"Images de pensée"
— Marie-Haude Caraës et Nicole Marchand-Zanartu - broché - 127 pages - RMN (20 janvier 2011).
"La Conservation De L'art Numerique" — Theorie Et Pratique: Le Projet Digital Art Conservation - Bernhard Serexhe (Sous la direction de) - relié - 600 pages - Springer (29 juin 2013).
(Non définitive)
"Albertine - Albertine Meunier =+ou- Catherine Ramus" — Albertine Meunier - http://www.albertinemeunier.net/ - (consulté en juin 2014).
"Désordre"
— Philippe de Jonckheere - http://www.desordre.net/ - (consulté en juin 2014).
"Digital Studies"
— institut de recherche et d'innovation (IRI) - http://digital-studies.org/wp/ - (consulté en juin 2014).
"TECHN0POLIS"
— Amaelle Guiton - http://www.techn0polis.net/ - (consulté en juin 2014).
"L’Observatoire des pratiques de création de l’image numérique (Obs/IN) " — Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles, l’IUT d’Arles (Aix Marseille Université) et l’Ecole Supérieure d’Art d’Aix-en-Provence et al. - http://observatoireimagenumerique.com/ - (consulté en juin 2014).
"Rhizome" — Mark Tribe et al. - http://rhizome.org/ - (consulté en juin 2014).
"Digital Art Conservation" — ZKM | Centre d'Art et de Technologie des Medias Karlsruhe - http://www.digitalartconservation.org/ - (consulté en juin 2014).
"Est-ce que Google nous rend idiots ?" — Nicholas Carr - juin 2008 - The Atlantic (Traduction Framalang : Penguin, Olivier et Don Rico) - http://www.framablog.org/... - (consulté en juin 2014).
"Poptronics" — Annick Rivoire et al - http://www.poptronics.fr/ - (consulté en juin 2014).
(Liste non définitive)
"Les vraies ruptures d'internets" — Serge Soudoplatoff - Les Ernest - (février 2010).
"Rencontre / Le roman de Chris Marker" — Kiki Picasso, Annick Rivoire et Christophe Jacquet : Chris Marker, activiste (revues et réseaux) - Service audiovisuel (Réalisateur) - (2013).
(Liste non définitive)
"Un net désordre" — Pas la peine de crier - Marie Richeux - 10.09.2012 - 16:00.
"Mythologies du Darknet" — Place de la toile - Xavier de la Porte - 30.11.2013 - 18:10.
La revue Médor est un trimestriel d’enquêtes, de récits, de portraits de grands reportages dans un petit pays (essentiellement réalisées en Belgique). Il s'installe sur un format 16 x 23 cm (portrait) et comprend 128 pages, imprimées en quadrichromie, dont un cahier photo de 48 pages. Il compte 5000 exemplaires par numéro.
Médor, le grand mag' d'un petit pays La revue Médor est un trimestriel d’enquêtes, de récits, de portraits et de grands reportages sur un petit pays, la Belgique. Médor s’inscrit dans la philosophie des mooks nés dans la foulée de XXI. Récits longs, qualité d'écriture, mélange des genres visuels, et blablabla (pour la suite, allez voir l’original, XXI, c’est toujours mieux). Médor fait du journalisme. Médor évoque le réel sans confusion de genre. Rien dans Médor ne sera hors du champs de l’information, il n’y aura ni nouvelles, ni fiction, encore moins des mélange de pratiques fiction-journalisme de type «Bye Bye Belgium» ou le «roman journalistique» de BHL. Cet intransigeance implique que rien ne peut être inventé, rien ne peut être reconstruit sans élément tangible permettant la reconstruction des faits. Cette intransigeance porte sur les faits relatés (le réel) mais elle n’empêche pas un traitement original (inclusion du « je » journalistique, nouvelle forme de narration, etc.) Médor n'est pas de gauche et reprend à son compte le propos de Robert Fisk sur le journalisme : « Etre impartiaux et objectifs, du coté de ceux qui souffrent ». Médor dénonce une situation parce qu’elle est injuste. Si des éléments infirment l'approche, ils doivent être mentionnés. Médor n'est pas dans la conviction, mais dans la recherche de vérité (qui doit se suffire à elle-même pour justifier des dénonciations). (texte tiré de la réunion de décembre 2012).
Médor t’intéressera par ses chemins fraîchement ouverts ; Médor te déstressera par son "humour sérieux" (mais jamais grave), son ton accessible, tranchant, concret, drôle, acide, frondeur, révolté (sans diatribe révolutionnaire), voire légèrement choquant. C'est l’humour des plus faibles qui habillera l'indignation. Les styles éthérés, ampoulés, redondants, grandiloquents, ou autres seront férocement pourchassés. Médor te surprendra par sa recherche permanente (de sujet, de graphisme, de pratiques innovantes, de points de vue). Cherche Médor, cherche! Médor adore les points de vue forts. Médor est politique mais ne fait pas de politique. Médor s’efforce d’avoir son regard sur la vie, l’actualité, la société. Médor est une revue indépendante de tous. Du politique (pas de subsides) et des annonceurs publicitaires (cfr. Médor et la pub). Le seul maître à bord, c’est le coopérateur (membre de la coopérative, détenteur d'une part). Médor existe pour être lu, mais ne cherchera pas à satisfaire le goût des lecteurs. Médor crée un univers cohérent et espère ensuite que le lecteur l'y rejoindra. Médor se concentre sur ce qu'il veut donner, pas sur ce que le lecteur veut recevoir. Il fournit l'occasion de se découvrir de nouveaux goûts.
Open Source Publishing inclut intégralement le processus et la technique au sein de tous leurs projets. Toutes leurs sources étant ouvertes et le logiciels qu'ils utilisent, libres, leur travail éditorial a évolué en fonction.
Exploring several practices around graphic design, he currently drives the studio Speculoos. Pierre is interested in using free sofware to re-learn to work in other ways and collaboratively on cartography, type design, web interface, schematic illustration, book design and teaching these practices. Along participating in OSP, he articulate residential spaces and narratives through the artists temporary alliance Potential Estate and develop collaborative and subjective mapping with Towards and others Brussels urban projects.
- Je postule l'ordinateur comme un médium/espace/outil ? Pourquoi, comment ?
- Je m'intéresse aux actions sur celui-ci, aux liens entre elles et aux traces qu'elle laissent
- Je les inclus au sein même du processus de création et de réflexion
- S'intéresser à nos traces nous permetterait de mieux comprendre nos cheminements et actions sur cet outil/espace/médium
- En quoi est-il un outil ? Qu'est ce qui le différencie des autres outils ?
- Est-ce qu'il nous infulence ? Est-ce qu'on adapte nos manières de pensée en fonction de lui ?
- Comment travaille-t-on ?
- Création assisté par ordinateur
*m'intéresser aux architectures de fichiers, aux manières que nous avons d'utiliser nos softwares. De ranger/classer nos fichiers.* Questionnement sur le passé/présent --> l'accès à nos fichiers, à nos sauvegardes et backups nous permet de faire l'archéologie de notre propre travail et de questionner nos étapes.
Comment transformer tout ça en mémoire ?
--> simpifier le quesitonnement
Qu'est ce qui caratérise le processus graphique numérique ?
Comment notre utilisation du numérique influence-t-il nos processus graphiques ?
Question trops générales. Je ne puis me permettre de parler de processus graphique aux vues de son histoire et de ses mutiples facettes.
Graphisme de soi, en confrontation avec le processus graphique ?
Qu'est ce que le graphisme de soi ? Se mettre en scène dans un espace donné aux travers de processus graphiques -> images / mise en page / en espace. --> presonalisation et classification
Le noeud se situe dans le fait qu'on évolue dans un espace pensé pour qu'on évolue à l'intérieur.
Quel contôle ? Quelle influence ?
"Dans Le tournant numérique de l'esthétique, Nicolas Thély parle de pratiques artistiques et de pratiques amateurs contemporaines. Il nous invite à nous ressaisir du rôle des nouvelles technologies dans la production esthétique du regard. Car le numérique bouleverse le regard.
Comment percevoir ces changements ? Comment penser ces évolutions bientôt radicales ? Nicolas Thély trouve une juste distance : il place sa réflexion au plus près des œuvres, des formes et des pratiques et trouve le pas de côté qu’il faut pour permettre au lecteur de comprendre comment, depuis une quinzaine d’années, le numérique est une expérience qui irradie les formes, qui induit des transformations profondes.
Le tournant numérique de l'esthétique est dans la logique de l’après-coup. Il nous permet de saisir à partir des œuvres et des pratiques ce qui n’est déjà plus et nous donne des outils pour comprendre l’actualité mouvante de notre monde, la complexité de nos expériences contemporaines. Et de prendre alors conscience des changements de la sensibilité et de l’inscription du numérique dans notre humanité même. Car ce monde numérique, c’est profondément et esthétiquement le nôtre.
Evidence du sujet, des enjeux soulevés, des thèmes et des questions abordées, analysées. Conviction ensuite que cette publication numérique sur publie.net était le prolongement d’un geste réflexif. Evidence enfin de la cohérence d’ensemble : on avance dans une pensée qui s’expérimente avec les formes nouvelles, les pratiques en devenir, ces imperceptibles transformations qui, bientôt, auront radicalement changé les existences."
Sébastien Rongier
Durant cette année, j'ai classifié mes projets de cette manière ci :
Ils sont regroupés dans le dossier "Work" lui même placé dans le disque natif de l'ordinateur renommé "Gobelin". Dans ce dossier sont rangé plusieurs autres dossiers.
- "2013- 2014" dans lequel sont rangé mes travaux réalisé aux Arts Décoratif durant cette année scolaire.
- "BD" dans lequel sont rangé mes recherches et travaux en bande-dessinée.
- "COURS" dans lequel sont rangé les différents cours et les ressources, images et documents leur correspondant.
- "Divers" dans lequel sont rangé différents travaux en attente d'être classé ou non classable dans les autres catégories.
- "Mémoire" dans leque sont rangé mes recherches pour le mémoire, et sûrment plus tard, les fichiers in-design de mise en pages, les exports en pdf, les recherches graphiques, etc.
- "MINUIT" dans lequel sont rangé les travaux et recherches en rapport à mon travail au sein du collectif de graphisme "Minuit-Collectif.
- "MUSIQUE" dans lequel sont classés mes différents projets musicaux.
- "PHOTO" dans lequel sont rangé mes traveaux photographique.
- "TBC" dans lequel sont rangé les élements et documents en rapport avec mon groupe de musique "The Blue Can".
- "TYPO" est un dossier dans lequel sont rangé différent élement de recherches typographique.
- "WEB" dans lequel sont rangé différent dossier de recherches de site web.
"Are you born-digital? Telle sera la question décisive à l’avenir lorsqu’il s’agira d’exposer et conserver l’art de notre temps. Cette publication présente les résultats du projet de recherche digital art conservation initié en 2010 par le ZKM | Centre d’art et de technologie des médias de Karlsruhe afin de promouvoir le débat international sur la conservation de l’art numérique. Outre les études de cas, les contributions rassemblées ici sont signées par des spécialistes de renom, artistes, restaurateurs, programmeurs et théoriciens des médias, parmi lesquels Edmond Couchot, Alain Depocas, Johannes Gfeller, Sabine Himmelsbach, Anne Laforet, Aymeric Mansoux, Antoni Muntadas, Jussi Parikka, Bernhard Serexhe, Siegfried Zielinski."
Is Google Making Us Stupid?
Nicholas Carr - juin 2008 - The Atlantic (Traduction Framalang : Penguin, Olivier et Don Rico)
" « Dave, arrête. Arrête, s’il te plaît. Arrête Dave. Vas-tu t’arrêter, Dave ? » Ainsi le super-ordinateur HAL suppliait l’implacable astronaute Dave Bowman dans une scène célèbre et singulièrement poignante à la fin du film de Stanley Kubrick 2001, l’odyssée de l’espace. Bowman, qui avait failli être envoyé à la mort, au fin fond de l’espace, par la machine détraquée, est en train de déconnecter calmement et froidement les circuits mémoires qui contrôlent son « cerveau » électronique. « Dave, mon esprit est en train de disparaître », dit HAL, désespérément. « Je le sens. Je le sens. »
Moi aussi, je le sens. Ces dernières années, j’ai eu la désagréable impression que quelqu’un, ou quelque chose, bricolait mon cerveau, en reconnectait les circuits neuronaux, reprogrammait ma mémoire. Mon esprit ne disparaît pas, je n’irai pas jusque là, mais il est en train de changer. Je ne pense plus de la même façon qu’avant..."
Transformation des pratiques face aux usages d'internets et de l'information continue — plus liée à une pratique "sociale" qu'inhérante à un process, mais intéressant dans le sens de la construction de la pensée à travers le média.
"Follow Diana and she explores and experiences a variety of operating systems for the first time. Are they intuitive? Watch to find out! Please note that these videos should not be thought of as a tutorial or guide on how to use an operating system. They are simply the reactions of Diana and she attempts to perform tasks I give her with minimal help/advice from myself."
Au final - Mon mémoire se base sur des interrogations que j’ai sur mes méthodes de travail. Je me demande comment je fais pour réaliser un projet, quels sont les chemins et qu’est ce que c’est de me retrouver à travailler sur des ordinateurs ? Quelle cultures j’en ai ? Pourquoi mon affiche c’est un fichier PSD ? Pourquoi du JPEG, du TIFF… Et je veux que ces interrogations me servent à développer ce mémoire. Me poser les questions de ce que ça donner chez les autres - les représentations qui existe de ça, la manière qu’on les autres de réfléchir cela, etc. Il aurait pu se baser sur les chemins crée par certaines applications, et j’aurais pu parler de mind mapping, de représentation graphique de données des réseaux, etc. Ou sur les données personnelles, l’enregistrement de nos interactions avec le quotidien. Et les graphiques qui peuvent en ressortir. Sur des questions sur la basse définition et l’uniformisation des médiums en un seul écran. Et ainsi de suite. Je pense qu’il sera un peu tout cela à la fois. (Les différents volumes qu’est Recovered Files et que sera Free Memory Avaliable sont mes mémoires.)
"Le Désordre de Philippe De Jonckheere (www.desordre.net) est une de ces rares et précieuses surprises du réseau : une oeuvre polymorphe, inattendue, en mouvement permanent.
Ingénieusement adaptée aux spécificités du web, cette oeuvre textuelle, plastique, architecturale, est autant une source d'enrichissement de notre regard sur le réseau qu'un ensemble de pistes nouvelles dans lesquelles il ne s'était pas encore égaré. Aventure permanente de son auteur oscillant entre anecdotique et fondamental, le Désordre vit dans le Terrier une nouvelle métamorphose, née de notre rencontre.
Enthousiasmé à l'idée de redécouvrir son propre travail sous d'autres formes de navigation, Philippe de Jonckheere m'a confié le soin de réaliser un mode de déplacement hasardeux qui interdirait au promeneur de faire deux fois de suite la même visite du Désordre ; c'est cette navigation que vous découvrirez sur la page suivante, sous la forme d'un petit labyrinthe de 27 cellules liées chacune à une partie du site par un script aléatoire, et d'un petit index latéral (à droite) remplissant la même fonction au cours de votre promenade.
De son côté, P. De Jonckheere travaillait à une sorte de contre-désordre en créant une navigation ordonnée singeant l'organisation en arborescence de son disque dur ; vous aurez accès à cette navigation par la cellule "a" du labyrinthe, et par la lettre "A" de l'index.
Cette version du Désordre pour le Terrier est une version gelée, arrêtée dans le temps (en août 2002) pendant que le Désordre sous sa forme première continue à s'étendre et vivre ses métamorphoses incessantes à son adresse habituelle. Et maintenant, nous sommes embarqués..." L.L.de Mars
"L'ère digitale est une « ère de revitalisation de l'humanité par un retour aux sources assisté par ordinateur »"
"BASSE DEF, Partage de données fait état de l’énergie folle que génère le Réseau et de l’utilisation tous azimuts des codes et des données qui y sont disponibles. Car il n’a jamais été aussi facile de faire des images, des vidéos ou des dessins, de les manipuler et de les partager ; et qu’il s’agisse de fonds d’écran, de Blogs, de Webzines, de collections de Gifs animés, d’albums photos sur téléphone portable, de playlists d’amateurs proposées ici ou là, les gisements de formes « basse définition » sont formidablement nombreux et ils coulent à flot. BASSE DEF, Partage de données, est le troisième et dernier moment d’une aventure collective née de la rencontre entre des artistes (Fanette Muxart, Clôde Coulpier, Camille Laurelli, David Lefebvre et Fabrice Croux), Stéphane Sauzedde (directeur de OUI, commissaire d’exposition, universitaire, producteur, etc.), et un chercheur, Nicolas Thély (maître de conférences à l’Université Paris 1- Panthéon-Sorbonne), qui, depuis 2004, a initié une réflexion sur la « basse définition » entendue comme régime de perception. Tous ayant en point commun un goût prononcé pour le partage de leurs données.
Et BASSE DEF, Partage de données, apparaît donc comme l’occasion de fixer une dernière fois les données collectives de cette aventure – après une exposition thématique qui s’est tenue à OUI, à Grenoble, en septembre-octobre 2007, et après une sélection de vidéos du site YouTube pour le «Web supplément» du journal Libération, visible en ligne sur www.ecrans.fr. Il s’agit ici d’envisager la question d’un point de vue plus théorique : Nicolas Thély propose un historique de la notion ; Dominique Pasquier, sociologue au CNRS, spécialiste des cultures lycéennes s’est prêtée à un entretien autour de la question des pratiques juvéniles et de la « basse définition » ; au centre du livre, les artistes de l’exposition BASSE DEF redistribuent des visuels de leurs travaux, alors que Stéphane Sauzedde, pour terminer, rejoue l’exposition en livrant un véritable roman de la scénographie qu’il avait alors imaginée pour OUI. Au final, est mise en exergue la gourmandise de toute une génération d’artistes pour les sources impures et « basse def ». Et du coup ce sont leurs univers radicaux et décomplexés qui apparaissent, des univers comme des esquives habiles à la pesante banalité autant qu’au spectacle de la maîtrise des professionnels. « Basse def » peut-être, mais beau à pleurer."
"Plusieurs traits distinguent les millions de personnes qui appartiennent à la population amérindienne des Aymaras. Leur langue, tout d’abord, parlée avant même les débuts de l’empire inca dans une zone andine couvrant l’ouest de la Bolivie, le nord du Chili et le sud-est du Pérou ; leur tenue imperméable à la mode, ensuite, avec notamment pour les femmes l’extravagant mélange du chapeau melon et de la jupe large de couleur ; leur tempérament tenace, enfin, qui les a fait lutter contre les Incas, les Espagnols, la classe dirigeante blanche et même le premier président indigène de la Bolivie. Les Aymaras sont des gens à part, mais rien ne les distingue davantage que leur façon de nommer le passé (nayra) et le futur (qhipa). Sur ce point-là, jusqu’à l’apparition d’Internet, les Aymaras restaient uniques.
Dans tous les groupes linguistiques en effet, une convention implicite veut que le passé soit derrière nous et le futur devant nous. Il en est ainsi partout, dans tous les peuples et toutes les langues, sauf chez les Aymaras. Ils pointent du doigt vers l’avant au moment d’évoquer le passé et à l’inverse montrent l’espace derrière eux pour dire qu’ils traitent du futur. Leur représentation du temps est « radicalement différente de la métaphore spatiale communément trouvée dans les langages étudiés jusqu’ici », relèvent Rafael Núñeza et Eve Sweetserb, chercheurs de l’université de Californie qui ont consacré des années à l’analyse de ce mystère. L’explication de cette exception repose sur la métaphore utilisée pour représenter le temps qui passe et la personne qui observe le temps. Dans certains groupes linguistiques, la personne chemine le long d’un axe qui représente le temps et transforme le futur en passé au fur et à mesure de sa progression. Dans d’autres groupes, la personne est immobile et c’est le temps qui défile. Chez les Aymaras, ce n’est ni l’un ni l’autre : la métaphore ignore le mouvement ; la personne ne bouge pas, et le temps pas davantage. Chez les Aymaras, le schéma est statique, comme chez les internautes.
Ce parallèle a des racines profondes : la grammaire aymara impose de distinguer, plus que dans toute autre langage, entre celui qui parle avec une connaissance directe, personnelle de ce dont il témoigne et celui qui rapporte seulement ce qu’il tient d’un tiers. Voila pourquoi l’Aymara place le passé devant lui et en parle avec une parole pleine, parce qu’il le connaît pour l’avoir vécu, comme l’internaute qui voit plein écran face à lui, les pages et les flux qui tous relèvent du passé puisqu’une connexion n’affiche que ce qui existe déjà sur le réseau. Et de même qu’un Aymara parle autrement du futur, qu’il lui tourne même le dos, puisqu’il n’en a pas la connaissance directe, l’internaute ne peut se déterminer ou agir face à des pages futures : tout ce qui se trouve en ligne relève du passé..
[...]
L’engagement, sur Internet, procède d’un effet rétro, d’un écho à ce qui est déjà publié. En regard du temps, le schéma est exclusivement tourné vers le passé et un passé qui confine au vertige puisque, sauf interruption du serveur qui l’héberge, une page ne disparaît jamais d’Internet."
Jean-François Fogel "La condition numérique"
I made a discovery today. I found a computer. Wait a second, this is cool. It does what I want it to. If it makes a mistake, it's because I screwed it up. Not because it doesn't like me... Or feels threatened by me.. Or thinks I'm a smart ass.. Or doesn't like teaching and shouldn't be here...
The Hacker Manifesto
Depuis un moment déjà, je me confronte au grand problème de savoir si les glitchs peuvent être catégorisés selon l'analogue ou le digital, l'intentionnel ou l'accidentel, l'authentique ou le fabriqué, pour en ressortir avec le sentiment que, même si ces distinctions ne sont pas sans intérêt, il y a quelque chose de plus à dire.
Year of the Glitch est un process qui tente de comprendre le contexte, la situation des glitchs et de ses artéfacts au sein de la culture visuelle digitale contemporaine. Bien qu'il reste encore beaucoup à explorer, au vues de leurs connexions conceptuelles et de leur projections externes comme cadres de sujets sociaux plus larges, je vais me concentrer ici sur quelques questions matérielles concernant les relations entre les glitchs et leurs artefacts, dans une tentative de cerner une base de connaissances communes traitant avec les nouvelles demandes transdisciplinaires.
Une certaine forme de Glitch Art à récemment explosé grâce à la prolifération des outils numériques, tombant aux mains des artistes, qui sont, soit par chance, soit par intention réelle, en train d'exploiter les potentialités de ces outils. Le résultat étant une gamme de pratiques créatives construites sur les artefacts digitaux (à la fois "matériels" et conceptuels - dépendant des changements des cadres perceptifs- ), unique de ses autre formes par la différence technique de ses outils ; par conséquent, ses artefacts, ainsi que la conceptualisation de leur génération sont distinct. L'esthétique de ces pratiques est un genre différent de matérialité, non pas de celle inhérente à la transcription physique/ inscription en un média, mais celle des qualités particulières de l'information transcodée et l'expérience médiée de celle-ci.
Concernant le Glitch Art comme un groupe spécifique de pratiques et de travaux, ce que nous trouvons est que l'usage fréquent des artefacts digitaux et des résultat des process de transcodages qui, entre autre, dévient de leur modes normaux de représentation ou sont poussés au-delà de leur capacités de conception. Lorsque nous portons cette idée de déviation dans les royaumes physique du "Glitch analogique", les choses se compliquent, principalement du au fait que nous avons déjà développé un vocabulaire suffisamment riche pour parler des artefacts analogiques ; ils nous entourent depuis un peu plus longtemps que les média digitaux et ont déjà passé outre leur période d'expérimentation matérielle et recherches esthétiques. Tout ceci pour dire que les gitchs ne se soucient pas du systèmes qui les font opérer.
Glitcher est simplement dévier. Un système d'inscription analogique a ses propres artéfacts, mais ce qui sépare les artéfacts digitaux des analogiques (et, dans ma pensée, ce pourquoi les artefacts analogiques sont déjà quelque chose de réellement différent) est le fait que le processus d'inscription implique des nombreuses étapes de codage (encodage/décodage). L'impression d'un objet dans un média digital ne laisse aucun résidu, il n'y a aucune trace. Les intensités sont enregistrées par une surface qui ne change pas physiquement, mais passe du courant à travers des espaces électriquement sensibles. Le courant génère des tensions qui sont alors numériquement quantifiées et assignées à une configuration représentative de bits. Seule une mince dimension de sa présence physique est mesurée, en attendant, la surface d'enregistrement et le média sont désigné pour être réinitialisé en un état de zéro parfait, optimisé pour l'acquisition suivante. En photographie digitale, l'image dépend entièrement /[est indexicale] des nombres utilisés pour l'encoder en un autre ensemble de nombres représentant le niveau de tension électrique sur certaines régions du senseur. Le référent de l'image devenant le processus d'encodage de de décodage qui se tient entre lui et le sujet. L'entropie introduite en ce processus d'encodage et de décodage, de par la transmission entre le premier et le second, révèle ce fait.
Les artéfacts sont une preuve du média en jeu. Les systèmes d'interprétations traitent à l'écart les nombres producteur d'artefacts, supportant une légère ressemblance avec l'objet qu'ils représentent, et parlent plus de la façon dont ils sont représentés, acquis, stocké, transmis, encodé, décodé. Dans ce processus, les données sont abandonnées, optimisées pour faciliter la transmission. Le bruit est introduit, masqué par le signal, et ne demande qu'une légère perturbation pour s'exposer. Les artefacts ici* indiquent à quel point une interruption c'est produite, mais ne révèle ni sa source, ni sa cause. Alors que les artéfacts produits par des systèmes analogiques aux intensités transcrites d'un médium physique à un autre (sans intermédiaire numérique) parlent plus à la connaissance physique commune et aux connexions des systèmes dans les échanges analogiques. Les artefacts sont eux même idexicaux de leur source.
Bien que les technologies digitales sont elles-même construites sur des substrats analogiques, le produit du processus entropique agis sur des support sous-jacent manifeste par des manières distinctement différentes. Ainsi, alors que l'entropie dans des systèmes analogiques ne peut pas être sélectionnée dans ce qui est aujourd'hui catégorisé comme Glitch Art, qui a récemment emergé comme une pratique qui prend comme sujet l'unique système digital qui l'a produit, nous avons localisé notre terrain d'entente.
Le glitch, ce moment de déviation est lui même immatériel, il est un incident et un interstice, le point de contact entre les systèmes, le moment où l'entropie agis sur des structures avec un système d'interprétation. Le moment où l'artefact prend place comme une conséquence de cet instant, une cascade d'interactions culminant en quelque chose d'important. Pour tous système, le glitch et ses artefacts ne sont pas des accidents ou des erreurs. Bien que nos propres projections et attitudes envers eux peuvent révéler des valeurs sous-jacentes au regards d'idées d'utilité, de fonction, de but, d'intention et de désir, ces moments illuminent les limites de l'imagination humaine et offrent des opportunités réévaluant nos positions et complexifiant notre compréhension. Des projections négatives sur les instances des glitchs et ses artefact nous alertent d'un besoin de changer, de s'adapter ; un seuil à été franchi et il n'y a pas de retour en arrière. Ces hoquets et déviations sont l'évidence que l'univers expérimente sa magie sur lui même, testant la résilience des ses propres rouages. Il n'y a que le changement, et tous systèmes, chaque chose y est sujette. Rechercher l'idée d'une stabilité permanente, devenir résistant au changement, c'est devenir inerte et mort pour le monde. Poursuivre une image statique de la perfection est poursuivre un terminus, une mort."
Phillip Stearns.
Traduction libre - original
"Le numérique bouleverse les savoirs, et depuis quelques années a émergé le concept de digital humanities (humanités numériques), paradigme à travers lequel les sciences de l’homme et de la société prennent acte de ce devenir. Cet ouvrage, qui s’inscrit évidemment dans cette dynamique, pose cependant en principe que les digital humanities ne sont qu’une dimension de ce qu’il faut appréhender plus largement comme les digital studies, lesquelles concernent toutes les formes de savoirs, théoriques aussi bien que pratiques. Il soutient autrement dit que le numérique constitue une mutation globale des savoirs sous toutes leurs formes (scientifiques, artistiques, politiques, sociaux au sens le plus large, pratiques dans tous les domaines) qui pose des questions épistémologiques fondamentales et radicalement nouvelles. Le contexte géopolitique de cette réflexion — qui a donné lieu à la constitution d’un réseau international par l’Institut de recherche et d’innovation (cf. digital-studies.org) — est l’émergence d’une industrie planétaire des savoirs pour laquelle l’Amérique du Nord tente de constituer ce que l’on appelle désormais un smart power."
Pour mon mémoire, je cherche à parler de l’ordinateur et de son usage en tant qu’objet quotidien.
C’est une recherche que j’élabore en parallèle avec un questionnement personnel sur mes méthodes de travail sur cet outil/médium, mon cheminement, ma pensée, etc.
Je me pose la question de la place qu’il prend en tant qu’objet, surface de navigation, réflexion et espace de travail.
Je me pose la question de l’ordinateur, non pas en tant qu’objet qui aurait telle forme, taille, poids, design etc, mais dans son usage. C.a.d. que je vais me demander quel sont les chemins qu’il propose, les manières qu’on a de les emprunter, de leur donner un sens, un but. Ce serait, initialement, chercher à comprendre mes méthodes de fonctionnement et le comparer à celles d’autres.
Aussi de se demander les manières qu’ont d’autres artistes, designers et graphistes de s’en servir et de le représenter.
Par exemple, quand Philippe de Jonckheere travaille sur son site internet : Désordre, il établi une recherche profonde des méthodes de navigations et fonctionnement qu’aura son site, qu’il met en parallèle avec le(s) message(s) qu’il souhaite faire passer à travers son travail.
Les performances de Giuseppe Chico / Barbara Matijević (ex: Forecasting) interrogent elles aussi les chemins et les navigations qu’apporte l’ordinateur, mais aussi l’utilisation de la pratique du tutoriel, de l’ordinateur comme extension corporelle/ espace d’expérimentation manuel, etc…
Je pense aborder ce sujets grâce à différents axes, comme la notion du mind mapping numérique (utiliser la pratique du mind mapping à travers des arborescences de fichiers / de liens / de données - Appliquer un chemin de penser à un espace pré-pensé - trouver les axes nouveaux -), de basse définition (l’ordinateur comme un médium qui uniformiserait les médias au point de tous leur donner la même valeur), — que je relierai à la pratique du copier coller —
tout ça pour arriver vers une recherche, une étude sur le numérique sémantique, se poser les questions de la culture numérique, de domotique, d’espace personnel, etc…
Je peux aussi parler d’artistes ayant travaillant sur leur quotidien, cherchant à en trouver les limites, à se définir par lui, à le comprendre, etc.
Name dropping :
Artistes :
Théoriciens, auteurs :
Sur un cahier, sur un brouillon, en marge d'une lettre, sur une nappe en papier, voici des dessins esquissés,des schémas maladroits ou des tracés minutieux, qui tous traduisent l'essentiel: une pensée en train de naître, un surgissement qui contient déjà tout un univers spirituel.
Darwin, Freud, Descartes, Goethe, Klee, Nabokov, parmi d'autres, ont laissé ces "images de pensée" témoignant d'une réflexion en marche, d'une parole encore informulée mais intensément présente.
Ces images, pure expression d'un travail intérieur, n'ont pas été conçues pour être publiées. Les observer, comme le permet l'ensemble ici réuni, c'est pénétrer au cœur de ce qui est, peut-être, l'origine de la pensée.
Jean-Christophe Averty Kostas Axelos Alfred Barr Walter Benjamin Joseph Beuys Merce Cunningham Charles Darwin René Descartes Alfred Dreyfus Peter Fischli Sigmund Freud Johann Wolfgang von Goethe Thomas Hirschhorn Friedensreich Hundertwasser Johannes Itten Louis I. Kahn William Kentridge Paul Klee Fritz Lang Henri Langlois Mark Lombardi Jean Malaurie Filippo Tommaso Marinetti Dimitri Mendeleïev Joseph Michel de Montgolfier Vladimir Nabokov Georges Perec Raymond Queneau Peter Rice Paul Ricœur Claude Simon Paul Valéry Iannis Xenakis
The ZigZag system is very hard to explain, especially since it resembles nothing else in the computer field that we know of, except perhaps a spreadsheet cut into strips and glued into loops. It is a PRINCIPLED SYSTEM OF INTERCONNECTION. Lists and Spreadsheets are rational ways of connecting things, but they have shortcomings. Hierarchical directories are a standard way of connecting things, but they have extreme shortcomings. The ZigZag structure (we don't know the best term-- zzstructure, zzspace, quantum hyperspace?) is extremely simple but has remarkable properties. It can be built into almost anything, and has default visualizations. Where is this going?
1. With its rich default visualizations, it offers a simple structured interface for compound menus-- offering the simplification of such environments as Unix.
2. We see it as a DATA LAYER for a new rational system of computing. The grotesque inconsistencies and complications of files in their present form-- consider, for example, the issues of readdressing among downloaded HTML files-- may be replaced by a clean, table-like arrangement which keeps track of things more easily-- and which bright non-tekkies can deal with.
Tomorrow's computer environment will involve vast, constant media downloads. ZigZag structure offers a scalable, rational system of registration and storage which can handle this very cleanly.
3. A new form of spatial programming, table-driven in zzspace, may simplify programming and computer environments in general.
In this all-to-brief introduction, we present some of the unusual interconnective features of this universe.
FORECASTING se base sur un recueil de vidéos amateurs puisées dans le plus grand site web d’hébergement de vidéos: YouTube. La performance utilise ce cadre comme un embrayeur de fiction, une réserve de signes et de sens, une somme d’agencements qui imposent à son visiteur/utilisateur un exercice de traitement d’informations entre immédiateté empirique fragmentaire et hyper abstraction. Sur scène une interprète manipule un ordinateur portable sur l’écran duquel défilent des vidéos de Youtube qui répondent tous à un critère d’échelle 1:1. A partir de cette contrainte simple naît un jeu de déplacement spatial et temporel. L’écran devient le lieu de croisement entre le corps de l’interprète et le monde bidimensionnel de l’image appartenant à d’autres hommes, à d’autres lieux. Il en résulte une expérience de mutation, une zone d’indétermination nourrie par la nature même des vidéos qui oscillent entre la banalité des situations, des mouvements et objets quotidiens et la possibilité de leur transformation en un autre outil de narration de soi
Giuseppe Chico / Barbara Matijević - Forecasting from Uovo on Vimeo.
Un avis qui n’est pas partagé du tout par Melanie Swan, fondatrice de DIYGenomics qui, emboîtant le pas de Chris Anderson, veut faire prendre sa retraite… à la méthode scientifique elle-même ! Ou plus exactement, elle rejette l’idée qu’il n’existerait qu’une méthode scientifique, laquelle serait aujourd’hui bien inadaptée aux nouvelles manières de faire de la science liées au big data, au crowdsourcing, ou à la biologie synthétique. La méthode scientifique, qui consiste en une série d’observations, d’expérimentations et de prédictions, a été élaborée à une époque où l’information était rare. Aujourd’hui au contraire elle est surabondante. Cela implique de nouvelles façons de créer des modèles plus complexes qui vont au-delà de la simple notion de causalité traditionnelle.
Shu Lea Cheang (USA/France) is one of the legendary artists of our time. As an artist, conceptualist, filmmaker, and networker, Cheang constructs installations and multi-player performances in a participatory and impromptu mode. She drafts sci-fi narratives in her film scenarios and artworks, building social interfaces and open networks that permit public participation. Engaged in media activism for two decades (the 80s and 90s) in New York City, Cheang concluded her NYC period with the first Guggenheim museum web art commission/collection BRANDON (1998-1999).
Cheang has expanded her cross-genre-gender borderhack performative works since relocating to the Eurozone in 2000.
To coincide with a new exhibition being held by the artist at Furtherfield in London, The White Building hosts a special talk by Shu Lea Cheang who will be in conversation with curator and writer, Omar Kholeif. http://mauvaiscontact.info
Sur son site Internet, créé spécialement pour l’occasion, Frederico Zannier explique : « J’ai collecté automatiquement les données me concernant. J’ai violé ma vie privée. Maintenant je vends le tout. Mais combien cela vaut-il ? […] Je passe des heures chaque jour à surfer sur Internet. Pendant ce temps, des compagnies comme Facebook et Google utilisent mes informations de navigation (les sites Internet que je visite, les amis que j’ai, les vidéos que je regarde) pour leur propre bénéfice. » Pages visitées, positions du curseur de sa souris, captures d’écran des vidéos qu’il a regardées, journal des applications utilisées : depuis le mois de février, Frederic Zannier a conservé l’ensemble des informations sur ses activités en ligne. Il entend maintenant les vendre afin de contrer les techniques financières de sites tels que Google ou Facebook, qui exploitent nos données personnelles pour nous proposer des publicités ciblées. « En 2012, les revenus de la publicité aux États-Unis ont atteint environ 30 milliards de dollars. Cette même année, je me suis fait exactement 0 dollars grâce à mes propres données. […] Si Facebook ou Google se font de l’argent sur notre compte sans que cela ne me rapporte rien, pourquoi ne pas vendre directement sa vie privée aux entreprises intéressées ? »
Frederico Zannier a ainsi décidé de mettre en vente ses données personnelles pour 2 dollars par jour. « Si plus de personnes font de même, je pense que les marketeux pourraient juste nous payer directement pour nos données. Ça paraît fou, mais offrir toutes nos données sans contrepartie l’est tout autant. » Enfin, sachez que pour l’intégralité des données personnelles de l’étudiant, il vous faudra débourser quelque 200 dollars. Avis aux amateurs …
Les exemples présentés dans l’article mènent à se dire que : Cartographier des chemins de pensée est chercher à mettre en une image ordonnée, propre à la lecture et à la compréhension, un processus de réflexion par essence incertain et aux formes imprécises. Ainsi, ce serait tenter de produire une émulsion. Les deux étant censé être hétérogène. Cependant, la manière de pensée au sein du numérique se révèle différente. Car, c’est appliquer des process de réflexion au travers d’interfaces, d’outils, lisibles, ordonnés et cartographique.
« la « basse définition » définit un régime de perception du monde. Elle pose la question de la perception et de la fabrication de données qui sont permises par la manipulation de matériels plus ou moins sophistiqués, plus ou moins domestiques, appartenant pour l’essentiel au domaine des biens d’équipement audiovisuel et informatique. »
Extrait de: Nicolas Thély. « Le tournant numérique de l'esthétique. »
« Une migration autrement plus destructrice que le simple passage à la télévision, car elle contribue au démantèlement anarchique des programmes audiovisuels, les rendant sécables et manipulables, et met en place une esthétique de l’échantillonnage accidentel : un extrait de film par ici, un autre en version originale par là, ou encore le même film à voir en plusieurs séquences de quelques minutes... Depuis l’apparition du réseau Internet, une sensibilité à géométrie variable est en train de se mettre en place. Et la question qui se pose est celle de son incidence sur la perception du monde, de sa nature. »
Extrait de: Nicolas Thély. « Le tournant numérique de l'esthétique. »
Web 3.0. Using the same pattern as the above Wikipedia definition, Web 3.0 could be defined as: “Web 3.0, a phrase coined by John Markoff of the New York Times in 2006, refers to a supposed third generation of Internet-based services that collectively comprise what might be called ‘the intelligent Web’ — such as those using semantic web, microformats, natural language search, data-mining, machine learning, recommendation agents, and artificial intelligence technologies — which emphasize machine-facilitated understanding of information in order to provide a more productive and intuitive user experience.”
Web 3.0 Expanded Definition. I propose expanding the above definition of Web 3.0 to be a bit more inclusive. There are actually several major technology trends that are about to reach a new level of maturity at the same time. The simultaneous maturity of these trends is mutually reinforcing, and collectively they will drive the third-generation Web. From this broader perspective, Web 3.0 might be defined as a third-generation of the Web enabled by the convergence of several key emerging technology trends:
Portable identity and personal data (for example, the ability to port your user account and search history from one service to another)
Semantic Web technologies (RDF, OWL, SWRL, SPARQL, Semantic application platforms, and statement-based datastores such as triplestores, tuplestores and associative databases) Distributed databases — or what I call “The World Wide Database” (wide-area distributed database interoperability enabled by Semantic Web technologies) Intelligent applications (natural language processing, machine learning, machine reasoning, autonomous agents)
« J’ai pensé, se souvient-il, que tout le monde en aurait un et que tout le monde voudrait vivre dedans. Et d’une certaine façon j’ai su que l’espace situé derrière tous ces écrans d’ordinateur serait un seul univers. »
William Gibson
In cyberpunk, geographical frontiers no longer exist and in their place are vast micro-electronic territories. One of the key roles of the expanding electronic information grid is to articulate a new social and geopolitical stratification based on the immediate access to data. The aim of cyberpunk is to create a state of temporary grid-lock in order to insert subversive messages of its own. Information, structured by automatic data processing, becomes a new type of raw material for the (post) industrial myths of the near future.
The Cyberpunk Cut-n-Paste Manifesto
Disque dur ---------- Nuage
Identité ------------ Login
Exclusivité --------- Ubiquité
Activité ------------ Interactivité
Stockage ------------ Partage
Fichier ------------- Lien
Index --------------- Filtre
Importance ---------- Immédiateté
Entité -------------- Fragments
Couriel ------------- Viralité
Finitude ------------ Flux
Données ------------- Méta-données
Visite -------------- Veille
Rangement ----------- Recherche
Jean-François Fogel "La condition numérique"
Le terme média désigne, dans l'acception la plus large, tout moyen de diffusion :ou naturel (comme le langage, l'écriture, l'affiche) ou technique (comme la radio, la télévision, le cinéma, Internet),permettant la communication, soit de façon unilatérale (transmission d'un message), soit de façon multi-latérale par un échange d'informations.
Au sein de cet ensemble, l'expression médias de masse (de l'anglais « mass-media ») caractérise un sous-ensemble important, les médias qui ont acquis une diffusion à grande échelle pour répondre rapidement à une demande d'information d'un public vaste, complété dans de nombreux cas par une demande de distraction. La plupart des entreprises dites de média emploient des journalistes et des animateurs de divertissement. Ils recueillent dans un premier temps des informations auprès de sources d'information, en leur assurant la protection des sources d'information, ce qui leur permet d'acquérir une audience, et valorisent dans un second temps leur audience par la vente d'espaces publicitaires. À côté de ce modèle dominant, les chaînes de téléachat et les périodiques ne diffusant que des petites annonces et publicités sont aussi considérés comme des médias.
These are serious times, or so our governments keep telling us. Strangling economies with their austerity policies, they assure us that they have no choice. In a world where “there is no alternative”, how do you dissent? Once upon a time, graphic designers would have made political posters and typeset manifestos. Today, protest has new strategies. Enter the internet meme. With its Darwinian survival skills and its viral potential, the meme is a way of scaling up protest. Hackers and activists have learned to unleash the destructive force of a Rick Astley video. They have let slip the Lolcats of war. Pranks have become a resistance strategy. As the rise of Beppe Grillo in Italy testifies, this may be the hour to fight nonsense with nonsense. Jokes are an open-source weapon of politics, and it is time to tap their power.
A. − ÉTHOLOGIE. Propriété que possèdent certaines espèces animales ou plus rarement végétales, de ressembler, temporairement ou de façon permanente, par la couleur ou par la structure, au milieu environnant physique ou biologique, avec une finalité (notamment protectrice ou offensive) ou sans finalité apparente.
B. − P. anal. [À propos de l'homme en tant qu'individu social] Comportement de celui qui reproduit plus ou moins inconsciemment les attitudes, le langage, les idées du milieu ambiant ou d'un autre individu auquel il veut ressembler; p. ext. tout phénomène de ressemblance plus ou moins volontaire, de communion, d'identification avec un modèle.
Mimétiser (se), verbe pronom. réfl.,éthologie. [Correspond à supra A] - Prendre l'apparence du milieu ambiant.
Cliquez pour zoomer.
Au sein de ma recherche pour comprendre mon fonctionnement face à l'outil ordinateur, j'élabore un système d'archivage et classification de mes travaux et recherches au sein de mes disques durs internes et externes. Cette première partie présente une ébauche quant aux architectures de dossiers de projets.
Pour mon mémoire, je me base sur un questionement lié aux “humanitées digitales” (digital humanities) et aux relations entre l’informatique (ou plus précisément l’ordinateur) et les processus de création graphique.
Je pars ainsi d’un postulat développé par Bernard Stiegler, directeur de l’institut de recherche et d’innovation (iri), dans son texte “ Pharmacologie de l’épistémè numérique ”, publié dans le livre “Digital Studies”.
C’est l’idée que la révolution numérique apporte deux types de raisonnements :
• le premier est de dire que nous sommes confronté à un nouveau milieu, auquel il nous faut nous adapter, mais qui ne nous « affecte pas de manière ontologique » (en tant qu’être).
• Le second défend au contraire que nous nous construisons principalement par des projections de notre esprit dans notre environnement et que, par ce biais, notre confrontation au numérique transforme profondément nos archétypes de pensée, nos actions et voir même notre esprit. Ce serait une « nouvelle forme de l’esprit qui serait rendue possible par cette nouvelle forme de l’écriture qu’est selon nous le numérique, et qui impose de repenser l’esprit lui même en totalité ».
Je cherche à appliquer ce raisonnement à ma propre pratique, d’étudiant en graphisme, dont le principal outil est l’ordinateur. Je me demande comment est-ce que je fabrique de nouveaux chemins de pensée au sein de mon travail et mon processus, (l’archivage du travail, l’accès à de nombreuses données et l’uniformisation de la définition en sont des exemples de questionnements) et, dans quelle mesure, l’interface graphique influence ou interfère avec eux.
Pour cela, je me base sur l’analyse de ma pratique et de son évolution pour, dans un second temps, confronter les raisonnement qui en découleront à ceux d’autre graphistes et artistes qui se situent dans des interrogations similaires.
Pour centrer mes recherches:
- je travaille sur deux ordinateur personnel, un fixe et un portable, utilisant le système d'exploitation OSX à la version 10.9.3 (aussi connu sous le nom de Mavericks).
- Le plan se construit en deux parties bien distinctes. La première étant très théorique, elle s’appuye peu sur des exemples de création graphique contemporaine, la seconde s’attachera alors à montrer des utilisations de ces questionnement au seins d’oeuvres graphiques. L’idéal serait de pouvoir rentre en contact avec un certain nombre de graphistes pour pouvoir developper les interrogations de la permière partie au sein de leur propre pratique. Bien entendu, le plan n’est pas définitif et est voué à évoluer.
• Recovered Files est une bande dessinées racontant l'histoire de l'un de mes disques dur, mort tragiquement. C'est un prequel à l'analyse de mon fonction face à un ordinateur.
• PDF - Darknet & Deepweb : fonctionnement et idées reçues.
I. DISQUE(S) DURS
1. L'ordinateur quel statut ? Objet / Outil / Espace / Médium
a. Extension corporelle et extension mémorielle
Se poser la question du statut de l'ordinateur. Pourquoi le considérer comme un révolution ? Se centrer sur ce qu’il est dans son essence. Chercher où s’arrète l’objet et où commence l’outil, l’espace, le médium. En quoi est-il un outil ? Qu’est ce qui le différencie des autres outils ? En tant qu’outil, c’est une extension corporelle augmentant nos capcités techniques. Cependant, par son utilisation, il se transforme en un support de mémoire artificiel. Il est plus qu'une extension organique liée à un usage précis, il devient, en quelque sorte, une extension de la pensée, des processus et des fonctionnements. Qu'ils soient réfléchi ou non.
b. Uniformisation des définitions
Accès a la connaissance modifié - banques de données - mockup et blogs - film de différentes époques au même format ? - Guerre du MP3 - Questionnement sur la numérisations - Transformation de la vision du monde à travers la fenêtre de l’écran Il devient un espace où tout se place au même niveau / a la même échelle.
c. Temporalité- Passé/Présent
Sphère on perpétuel évolution, changement et innovation. Ultra rapidité de l’avancée matérielle, du poid des données - Évolution en fonction des besoins, des envies, de la culture de l’utilisateur. Espace pouvant tout autant devenir se Bibliothèque / Cinéma / Journal / Téléphone / Espace de travail / Police / etc. Création de mythologie numériques - Graphisme de soi
2. Entre l’application et l’archive
a. Action - Espace en mouvement
Dépendance à l’application et à l’interface graphique. L’ordinateur est une machine de calcul (machine de Turing universelle), et transpose ses actions et ses possibles par le biais d’applications, qui elle même laissent des traces de leur utilisations, par la création ou l’utilisation de fichiers. - Cependant, ces applications, et même le système de l’ordinateur en soi sont des espaces destinés à être utilisés et on été pensé pour. Nous évoluons ainsi dans des espace pré-pensé pour diriger notre action. Dans quelle mesure l’interface influence l’action/la pensée ? Quelle dépendance avons nous à l’application/au logiciel ? Quelle liberté dans l’outil ? Entre fonction et interface graphique
b. Classification et système de pensée
organiser ses process autours d’un archivage - découvrir de nouvelle manière de travailler à partir de l’utilisation d’autre systèmes - Dans la classification et l’archivage de fichier --> rapport avec les étapes d’un processus de création. Ces couches de dos- siers et sous dossiers nous permettent de faire l’archéologie de son propre travail, dans l’ordre dans lequel on l’a produit et de l’analyser. Au final, notre système de classification influence notre manière de travailler au travers des applications et donc notre processus. Tenter d’organiser et de rationaliser ce classement pourrait être une manière de structurer une recherche / une pensée. Expérimenter de nouveau systèmes d’archivages permetterait d’essayer de nouveau processus ?
c. Techniques et processus - quels liens ?
L’ordinateur conditionne le travail mélant la technique au concept, en l’incluant directement à la création d’un projet. Les limites d’un logiciel sont celle du projet. Essayer de nouveau logiciel permetterait de faire évoluer son travail ?
3. Modification et/ ou création d’outils .
a. Détournement, réapropriation, hacking de l’outil.
b. Créer/recréer son outil
II. APPLICATIONS CONCRÈTES
Quels sont les utilisations concrètes de ces questionnements dans le monde du graphisme aujourd’hui ? Hyperstudio, MetaHaven, OpenSource publishing, Studio Speculoos, Philippe De Jonckheere, Christophe Jacquet, etc.
Analyse du fonctionnement du rangement des fichiers au sein de l'agence dans laquelle j'ai travaillé pendant trois mois. Elle est principalement basée sur l'idée que les fichiers sources ont des auteurs multiples et sont visible par les clients.